Le vaccin contre l’Hépatite B reconnu responsable d’un cas de Sclérose en Plaques

Publié le par gbarioz

Le 12 Juin dernier, le laboratoire GSK, fabricant du vaccin contre l’hépatite B Engerix B©, a été condamné par la 2e chambre civile du Tribunal de Nanterre à verser 396 000 euros à une jeune femme atteinte de sclérose en plaques.


La procédure qui durait depuis plus de dix ans au sein du Tribunal de Grande Instance de Nanterre vient de trancher en faveur de la jeune femme, originaire de la région parisienne, atteinte de sclérose en plaques (SEP). La maladie était apparue en 1998, peu après la dernière injection de rappel du vaccin contre l’hépatite B Engerix B (fabriqué par le laboratoire GSK).

Pour la première fois en France, un laboratoire pharmaceutique est condamné par un tribunal sur l’existence d’une relation directe entre l’injection vaccinale et l’apparition de la maladie neurologique.

Le tribunal a estimé qu’il existait « des présomptions précises, graves et concordantes » permettant cette décision. Parmi ces preuves, la chronologie des évènements ainsi que le très bon état de santé de la plaignante avant la vaccination sont en faveur de l’existence d’un lien entre vaccination et maladie neurologique.

Pourtant, en 2003, un arrêt de la cour de cassation confirmait l’absence de preuves scientifiques permettant d’établir une relation entre le vaccin contre l’hépatite B et l’apparition de la SEP.

Dans une interview accordée à Lyon Capitale en Février 2008, Benoît Soubeyran, directeur médical de Sanofi Pasteur MSD (fabriquant d’un autre vaccin anti-hépatite B également impliqué dans certains cas de SEP) déclarait :
« nous soutenons qu'il n'y a pas de lien de cause à effet entre la vaccination contre l'hépatite B et l'apparition de la sclérose en plaques ».

Sur le site de l’association REVAHB (Réseau Vaccin Hépatite B) qui rassemble les patients victimes de troubles neurologiques survenus après la vaccination, on révèle une affaire similaire jugée récemment au Maroc, qui se traduit de la même façon par la condamnation du laboratoire GSK.

En 2008, une équipe de médecins français de l’Hôpital du Kremlin Bicêtre publiait les résultats de l’étude KIDSEP émettant des doutes sur l’augmentation de la prévalence de cas de scléroses en plaques chez les enfants vaccinés.  

Suite à la publication de ces résultats, la Commission Nationale de Pharmacovigilance s’est prononcée favorable au maintien des campagnes de vaccinations anti-hépatite B. « Elle confirme que l’ensemble des données de pharmacovigilance et de pharmaco épidémiologie, évaluées depuis plus de 13 ans chez l'enfant et chez l'adulte, ne remet pas en cause le rapport bénéfice / risque du vaccin contre le virus de l'hépatite B ».

En effet, tout relève du rapport bénéfice risque du vaccin anti-hépatite B. Sur le site de l’OMS dédié à l’hépatite B, on estime à 2 milliards le nombre de porteurs du virus dans le monde, et plus de 350 millions de personnes présentant des infections chroniques. L’hépatite B reste une maladie mortelle (600 000 décès chaque année) et le vaccin est estimé efficace pour 95% des vaccinés.

Pour conclure, on trouve sur l’excellent blog de Claude Béraud, médecin expert auprès des autorités de Santé sur les maladies du Foie, un article qui rassemble toutes les controverses actuelles concernant les vaccins.
« Il est vraisemblable que cette campagne de vaccination réalisée en France en 1994 restera dans les annales des écoles de santé publique comme l’exemple d’une stratégie sans aucun fondement scientifique ».
Selon lui, seuls les adultes directement exposés à un risque de contamination (personnel soignant hospitalier…) auraient du recevoir cette vaccination. 

Concernant la vaccination des enfants, il existe aujourd’hui une polémique appuyée par des données scientifiques, sur la longévité de la couverture vaccinale, qui ne dépasserait pas 50% de la population vaccinée 15 ans après les injections.

Les éléments potentiellement impliqués dans le mécanisme entraînant l’apparition de maladies neurologiques post-vaccinales se concentrent autour des composants de vaccins, qui peuvent parfois être reconnus comme dangereux pour l’homme (thimerosal, hydroxyde d’aluminium…). Mais à l’heure actuelle, aucune preuve scientifique claire ne permet de conclure.


En savoir plus :

Film « Silence on vaccine » diffusé sur France 5 en 2008
Production : BERGERON JOHANNE,SAÏH HIND,PIMONT BENOÎT,OFFICE NATIONAL DU FILM CANADA,PLAY FILM,FRANCE 5



Extraits de l'émission "Sur les docks" de France Culture du 30 juin 2009

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